Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Passion Autos Prestiges Anciennes

Blog des passionnés d'automobile anciennes, d'actualité et mécanique. Ce blog est ouvert à tous. Pour envoyez vos articles avec photos de : sorties, réunion, gros-plan, technique, travaux ... cliquez sur Contact et Abonnez vous c'est gratuit ! Pour information il n'y a plus de "nom de domaine" papa35.fr car c'est payant 10 € et sans pub 60 € de plus par an .... désolé mais vu que le site est gratuit faut faire avec !

PETITES CAISSES ET.......GROS MOTEURS ! (ou caisses moyennes...et très gros moteurs)

I. DOWN-SIZING ET UP-SIZING


En 2009, et depuis 2-3 ans, le DOWN-SIZING, c'est "tendance" chez divers constructeurs. Pour réduire consommation et CO2 (en g/km), cela consiste à mettre dans une voiture d'une catégorie donnée, par exemple une "compacte", un moteur de cylindrée (un peu) réduite par rapport à celui d'avant, tout ça aussi bien en essence qu'en Diesel. Une cylindrée plus faible, c'est en théorie moins de conso. de carburant, à condition que le rendement du moteur plus petit soit optimisé, si possible en accroissant souplesse et couple, par exemple pour réduire l'emploi des rapports intermédiaires de la boîte de vitesses (ce qui, on le sait, ferait s'accroître la conso..... , l'inverse de ce qu'on recherche),

Mais à côté du DOWN-SIZING, certains constructeurs, parfois les mêmes que ci-dessus, pratiquent l' UP-SIZING, c'est à dire installent des gros moteurs, dans des petites ou moyennes caisses, pas forcément faites pour ça, au départ. Mais là, c'est juste pour faire plaisir aux clients, demandeurs de versions avec plus de "pêche". Juste 2 exemples :
- chez Renault, en 2009, de 60 à 133 CV pour la Twingo, ou pour la Clio III (+ Campus), de 60 à 203 CV
- idem, chez Mercedes, par exemple pour la Classe C : de 136 (en TD) à.... 457 CV, ce dernier cas étant celui de la C 63 AMG !

Mon idée est d'en rester à ce fameux UP-SIZING. Cherchez pas trop dans un dico., ça vient juste de sortir...

C'est un peu une pratique connue depuis l'invention de l'automobile. Malgré tout, à partir du début des années 60, ça prend de l'ampleur : avec l'industrialisation à grande échelle, et pour un constructeur donné, le recours au jeu du "Méccano" avec sa banque d'organes, ça devient facile d'associer un assez gros moteur prévu pour une assez grosse auto, dans une auto plus petite et légère. Depuis 40-45 ans, une petite caisse et un (assez) gros moteur, c'est un truc qui m'a fait et me faisait "flipper", ou saliver, ou bien tout ce que vous voulez encore.

 Avant d'aller plus loin, petite parenthèse sur mon évolution perso. en moyens individuels de locomotion. Après le permis/auto acquis en 1957, j'ai été pendant environ 5 ans au régime unique de la "Mob", oui une vraie, une bleue, de chez Motobécane. J'ai débuté en auto par une, d'occasion, de 1963, déjà pas tout à fait une trottinette : une berline 4 portes 1500 cm3, 94 CV : d'accord, c'était des SAE, mais le km départ arrêté demandait un poil de plus que 36", ce qui faisait déjà 2 à 2,5" de moins que la Citroën ID 19 de l'époque. Ce qui explique aussi que les années passant, je n'ai jamais acheté d' ID 19, pour me "traîner" plus...qu'avec une plus petite, en taille.

 II. LE "UP-SIZING" AU MILIEU DES ANNEES 60

De ce qui précède, il découle que dès 63-65, j'étais à l'affût de tout ce qui pouvait se proposer sur le marché du neuf, en berlines ou coupés "moyens", genre 4,20 m de long, proposés dans une version initiale avec un moteur moyen, puis un peu plus tard avec un plus gros moteur. Et parfois, "plus gros", ça pouvait être avec plus de cylindres, par exemple 6 au lieu de 4...., ce qui équivalait à 2 bonheurs en plus au lieu d'un. Et quand en plus, cela n'augmentait pas trop le prix de vente de l'auto ainsi modifiée, ça me faisait d'autant plus saliver....Et il y avait aussi le cas de modèles pour lesquels, dès leur sortie, on proposait une gamme variée de motorisations, par exemple la Ford Capri I (de la 1300 à la 2300 cm3, au moins au début), ou bien plus tard la Peugeot 205, de la plus basique jusqu'à la GTI (et sans oser évoquer la version "civile" de la Turbo 16 !).

A. Deux exemples d' UP-SIZING :
- L'Austin (ou Morris) Mini. J'en mets pas de photos, tout le monde connait.... A un moment donné, mettons en 1965, on avait le choix entre :
    . la Mini 850, 37-38 CV SAE, pour le prix de 7.000 Francs, ou 7.700 pour la version Export avec des équipements intérieurs à peu près de Cooper S .
    . la Cooper S 1300, 75-78 CV SAE, ou plutôt 70 CV DIN. Pour un peu plus de 15.000 F, c'était 2 fois plus de CV pour 2 fois plus cher, et la note était assez salée : en plus du moteur, la Cooper S n'avait guère en plus que des freins à disques à l' AV, des voies élargies, et 2 réservoirs d'essence à l' AR.

- Triumph Herald et Vitesse 6. En photos dans le blog, voir pour l'Herald le sujet mis en ligne le 27/8/08, et pour la Vitesse 6, La Voiture du Mois en date du 8/6/09. Pour la version fermée, 2 portes, vers 1964, on avait le choix entre : 
    . l' Herald, 4 cyl. 1150 cm3, 43 CV SAE, pour 10.000F.
    . la Vitesse 6, donc en 6 cyl, en ligne, 1600 cm3, 77 CV SAE soit 70 DIN, et pour...13.000F

 Là, ça faisait vraiment saliver, d'autant que peu après, la Vitesse 6 est passée à 2000 cm3 (90 CV DIN), et jusqu'en 70, est restée au même prix inchangé de 13.000F !!! Autant dire que chez Triumph, avec le même bloc 6 cyl, faire passer la cylindrée de 1600 à 2000 cm3 ne coûtait rien !!!

 B. Coupé FIAT 850 : du coupé de base au (quasi) proto. de course.
 Vers 1966-1967, on avait simultanément le choix entre au moins 3 versions radicalement différentes de ce petit coupé :

 - le Coupé de base, au 4 cyl. de 850 cm3, 52 CV SAE, (47 DIN), ce qui était déjà mieux que les 40/42 SAE de la berline 850....Prix de 9.000 Francs + le compte-tours : 200 Francs....



- le Coupé "Abarth 124 / 1300", ainsi désigné par l'emploi du moteur de la berline Fiat 124, un 1200 réalésé pour la circonstance à 1280 cm3, et 70 CV DIN.
Autres modifications plus ou moins radicales : montage du radiateur d'eau + ventilateur dans la calandre AV, voies AV et AR élargies de 6 à 7 cm, jantes de 5,5" de large. En France, ce coupé Abarth a été vendu par quelques concessions Fiat, mais au prix déjà de 16.500 Francs. De ce fait, cette version Abarth a rapidement été concurrencée par le coupé Fiat 124 Sport, initialement proposé en 1.400, 2 ACT et 90 CV.



- le Coupé "Abarth OT 2.000". Peu de temps avant, en 64-65, Abarth avait bien fait tenir son 1600, 2 ACT, (154 CV DIN) dans le coffre AR de la berline Fiat 850. Là, c'est pas moins que le 2 litres Abarth que l'on fait rentrer dans l'arrière du coupé Fiat : 1.946 cm", 2 ACT, 2 Weber DCOE9, 185 CV DIN à 7.200 tr/mn. Radiateur d'eau et d'huile à l'AV, BV 4, ou 6 sur demande, jantes magnésium avec Dunlop Racing, 4 combinés ressorts hélico./amort. à l'AR....En Italie, on a vu un prix estimé de 30.800 Francs, et 3 exemplaires seulement de la voiture seront fabriqués.
Bien sûr, j'aurais pu demander à Carlo Abarth s'il m'aurait fait une ristourne (peut-être 3.000 F?), en me contentant du 1600, avec 30 CV de moins...., mais j'ai pas osé.



- des "perf." ébouriffantes :
     . coupé de base : V. Max : 140 km/h Le km départ arrêté : 38,8"
     . Abarth 1300 : V. Max : 165 km/h Le km : " " : 33,6"
     . Abarth OT 2000 :V. Max : 240 km/h Le km " " (estimé) : 26" (27,8" mesuré avec le 1600 cm3)

III. CONCLUSION.... A l'époque, je salivais..., mais le portefeuille, lui, ne suivait pas. Et dans la 2° partie des années 60, puis de 70 à 80 et sans parler d'après, il y a eu pléthore de propositions de petites caisses et gros moteurs. Il y en avait tellement de cas, qu'il n'était déjà pas facile de se tenir informé de tout ça. Alors, quant à choisir entre les diverses propositions, là c'était vraiment mission impossible !!!

                                                                                                           Clair Mourier
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article